A Berlin se tient actuellement l’Open Infra Summit, le nouveau nom de la conférence utilisateurs et partenaires de la fondation OpenStack. Changement de nom et nouveaux projets, ça bouge encore du côté d’OpenStack.
Les rachats récents d’entreprises dans le secteur de l’open source le démontrent, ce domaine prend de plus en plus d’importance.
Une étude présentée lors de la session générale de ce matin à l’Open Infra Summit indique que 81 % des répondants estiment que l’open source est un élément critique de leur infrastructure du fait de la flexibilité qu’elle leur apporte en évitant d’être prisonnier de leurs fournisseurs et de sa versatilité à travers différents environnements. Les trois quarts pensent cependant qu’il est possible d’améliorer encore les choses sur l’intégration et la simplification des déploiements.
Une communauté très active
Ces éléments se retrouvent dans l’activité de la fondation et dans les 35 projets présentés à Berlin. Rien que sur la dernière version, Rocky, d’OpenStack, 70 000 soumissions ont été réalisées avec 182 changements par jour. Le projet est sur le podium des projets les plus actifs aux côtés de Chromium et Linux. Les opérateurs ont contribué à 25 % des commits réalisés.
OpenStack domine ainsi le marché des clouds privés en Chine et y devient le standard de fait dans le domaine avec une offre forte concentrée autour de Huawei et Tencent, présents d’ailleurs à Berlin.
Plus concret, Magnum est désormais l’outil de déploiement d’OpenStack pour Kubernetes et s’intègre dans la pile. Deux autres projets pilotes rejoignent Kata et Zuul. Airship et StarlingX enrichissent désormais la pile d’OpenStack.
Airship autorise la gestion du cycle de vie d’une infrastructure de manière simple, répétable et résistante. StarlingX est une infrastructure d’edge cloud computing avec de hautes performances pour des applications nécessitant des latences très faibles. Ces projets sont actuellement en incubation et deviendront de réels projets à un horizon de 18 mois.

Jonathan Bryce, directeur exécutif de l'OpenStack Foundation.
Une nouvelle gouvernance
La communauté autour d’OpenStack s’est enrichie de 100 000 membres lors de l’année écoulée, soit une augmentation de 33 %. De plus la fondation a étendu sa mission vers l’aide à l’intégration et à la conduite des opérations des infrastructures ouvertes des utilisateurs.
Avec le board et la communauté, la fondation a renforcé ses règles de gouvernance. Une nouvelle résolution du comité directeur de la fondation en date d’hier propose un nouveau framework pour intégrer de nouveaux projets dans la fondation sur différents thèmes : l’intégration et le déploiement continu, les infrastructures en containers, les centres de données et, le nouveau thème sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine.
L’extension des missions de la fondation a pour but d’aider les développeurs, les utilisateurs et l’écosystème en général en fournissant des ressources partagées pour construire des communautés, faciliter la collaboration et supporter l’intégration de technologies complémentaires au projet OpenStack. Le nouveau programme est conçu pour aider les projets pilotes à devenir de réels projets.
Durant une période de 18 mois d’incubation, les projets devront démontrer qu’ils sont pertinents dans le contexte d’une infrastructure ouverte, qu’ils suivent les principes d’ouverture défendus par la fondation et qu’ils sont choisis par le personnel de la fondation. A la suite de cette période d’observation, les projets obtiennent un investissement et un support de long terme de la fondation, une gouvernance établie, une première version du produit et une approbation du comité de direction de la fondation.