Limelight sous les feux de la rampe?
par Bertrand Garé, le 28 septembre 2015 13:00
L’éditeur de solutions de CDN (Content Delivery Network) passe à l’offensive en France et veut se faire une place au soleil sur un marché européen mature. Il a quelques arguments à faire valoir face à des concurrents comme Akamai.
Jason Thibeault, en charge de la stratégie numérique de Limelight et expert du marché du Broadcast, est confiant sur le devenir de Limelight. « Le marché explose avec la généralisation de la vidéo. 80% du trafic Internet sert à transmettre ces vidéos et cela ne va pas s’arrêter là » ! Il indique aussi que les jeunes générations sont plus enclines à s’attarder sur celles-ci. Pour répondre à cette charge avant celle annoncée des objets connectés, Limelight s’appuie sur son réseau privé mondial qui supporte près de 15 Tb/s de bande passante, un argument de poids face aux demandes de plus en plus exigeantes des clients. En France, Limelight est présent chez Equinix et TH2 (Telehouse 2) avec des redondances à l’échelle européenne. Ce réseau privé permet ainsi d’automatiquement allouer la bande passante nécessaire lors de pics en provenance des différents sites européens ou mondiaux. Selon Jason Thibeault, Limelight investit entre 15 et 20 millions de dollars chaque année dans ce réseau dont 2/3 en termes de capacité. Récemment, Limelight s’est installé sur Marseille pour profiter de la connectivité des câbles sous-marins qui arrivent dans cette ville.
Jason Thibeault de Limelight

Une automatisation forte
Techniquement, Limelight s’appuie sur son logiciel Orchestrate dont la 3ème version vient d’être présentée à l’IBC à Amsterdam. Dans le Cloud mais sur des matériels physiques du fait du refus de la virtualisation pour des raisons de performance sur le réseau, la solution simplifie la gestion, la publication et la diffusion de contenus vidéos. Cette version améliore la gestion le contenu dans les caches, améliore les performances des contenus sur la durée (vidéos restant longtemps dans le cache) et convertit automatiquement les vidéos dans les formats les plus utilisés ou les plus adéquats selon la bande passante disponible. Une fonction SmartPurge permet de purger les caches instantanément et de rendre inaccessibles des contenus indésirables. Un client a ainsi purgé 2,6 millions d’objets en 5 secondes et avait obtenu un rapport dans les 25 secondes.
Mediamover permet la translation de contenu vers le stockage de Limelight sous 2 modes différents selon les choix de réplication du client. La solution inclut des protections contre les attaques de Déni de Service (DDOS).
Sur le marche mature où Akamai domine, Limelight se dote d’outils lui permettant de devenir une alternative sur le marché du CDN et de s’attaquer aux acteurs déjà en place. A voir si son pari va réussir de s’imposer sur un marché en expansion mais où de grands acteurs ne sont pas encore arrivés sur ce marché comme les asiatiques comme CDNetworks ou encore Huawei qui fourbit ses armes dans le Cloud loin d’ici !